Honni soit qui palissandre
- Par arcimboldodejuin
- Le 01/12/2021
Do au Sol
De mon Fa Ré
Que j’ai Mi Si ou La
J’ai perdu la fréquence du monde
Grattant les cordes à scier
Du manche en cèdre
De ma guitare en Herbe
Au soleil allongé sur des branches
D’une terrasse de rêves en mélèze
J’abandonne ma grammaire rudimentaire
Pour faire le serment de vigne
Noueux comme un pied de guerre
Celui de chanter tambour battant
A tue tête de bâtons rompus
Quelques romances en copeaux
Pour nos potos des vieux rameaux
Laisser le naturel revenir au galop
Faire feu de toute foi,
En des croissances de végétaux seulement je crois
Célébrer Ovangkol sapele koa
Divinités Végétales pour animistes aux abois
Balancer quelques couplets de pignes
Pour mettre des machines en sourdine
Ne plus carburer qu’a l’encens des essences de bois
Ecouter le chant des sommets et le souffle des forêts
Fredonner leur Rime en écho dans les vallées
Puis se jeter un peu de sciure aux yeux
Pour faire la sourde autruche
Car il ne faut pas se leurrer
Tout ça n’ira pas loin et l’on n’y changera rien
Alors souche, brindilles, sarments, cerneaux et autres végétaux
Dormez comme les bûches que vous êtes
L’humanité gazoline exsanguine l’atmosphère
Son avenir lui est prédit sur papier carbone
Entre 4 planches 6 pieds sous terre, elle aura 10 bonnes raisons de se taire
Honni soit qui palissandre, sera l’épitaphe de ces vertes syllabes qui finiront en cendre
Car déjà ma peau s’écorce
Je sens des veines d’érable parcourir mon aubier et mon cœur duramen d’ebenier.
Cyprès soit on de la fin, je ne buis oublier que sycomore un jour je fus et peut-être encore serai.