Santa moins vingt-quatre

Il est santa moins vingt-quatre au calendrier de l'avent des steppes de l'Est

Dans les chaumières de chrétienté, les cent tons des cohortes terre cuite

La transhumance argile des santons de Provence.

L'effluve boisée des sapins de forêt quand ils ne sont pas mélèze

La senteur balsamique de sang résine du pin cembro qui sent si bon

Tandis que le feu craque et lance ses pignes ardentes aux âtres des foyers rougeoyants

Feu d'artifice bien réel des veillées festives

Dehors, l'hiver arrive encore à sévir pour le plus grand espoir des enfants présents et passés

Il fait rougir de plaisir les joues rebondies des plus petits collées au sucre confisier

Et fait rêver les grands bonhommes blancs chapeautés de nez carotte

La cannelle se mêle aux vapeurs de vin chaud qui réchauffe les mains, enhardit l'âme et brouille la vue

ça embaume O Tannenbaum dans les rues

Une foule joyeuse baisse les armes du quotidien, c'est la trève de fin d'année

L'époque des souvenirs, des chants, du pardon, que l'on croit ou pas, et peu importe à qui ou quoi

Tout le monde se retrouve autour des meules fromagères qui fondent aux fours à bois des chalets éphémères

Convivialité des marchés décembre

Et partout, partout, partout

La communion silencieuse du froid

Qui exacerbe les luminions aux branches conifères des arbres enluminés

Sur les cimes, mille reflets flocons

Depuis les hameaux perdus, mille lumières au coeur de la nuit

Aux murs, fenêtres, portes et devantures, des guirlandes étoilées

Lui balisent une voie lactée

Alors si l'on y croit fort, fort, fort

Tenant sa lanterne à bout de bras

Luttant contre blizzard, mistral, nordet, grain blanc et bise

Enveloppé de sa cape deux fois millénaire

Il reviendra une fois encore

Joyeux Noël

Allez rentrons