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Arcimboldodejuin

Articles de arcimboldodejuin

  • Le Fou Coucou Cembro

    Quand je serai guitariste rabougri de la trogne

    Racorni comme une vieille paume du bout de ses doigts

    J’irai banjo dos, grimper l’alpage une dernière fois

    M’assoir tailleur aux quatre vents

    Entre Edelweiss et Lavandin

    Tête asphodèle, pieds paturins

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  • A la santé des migrateurs

    On a troqué le saoul d’un rhum cascade de jungle

    Contre une belle onde torrent des minéraux

    Changé l’alkol créole

    Pour un fol aperol

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  • Patriote, simplement

    Il est vingt-cinq années plus tard

    Au gousset deux fois millénaire

    Du sable qui glisse entre les doigts de la chrétienté

    Grains microscopiques qui frottent l’épiderme en coulant dans ma sablière

    Le peeling du temps sans effet sur les rides

    Seulement sur les souvenirs

    Je ne pourrai jamais oublier que je suis né dans un pays bleu.

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  • Santa moins vingt-quatre

    Il est santa moins vingt-quatre au calendrier de l'avent des steppes de l'Est

    Dans les chaumières de chrétienté, les cent tons des cohortes terre cuite

    La transhumance argile des santons de Provence.

    L'effluve boisée des sapins de forêt quand ils ne sont pas mélèze

    La senteur balsamique de sang résine du pin cembro qui sent si bon

    Tandis que le feu craque et lance ses pignes ardentes aux âtres des foyers rougeoyants

    Feu d'artifice bien réel des veillées festives

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  • Feuilles Mortes

    Il est dix sept heures soixante quinze au gousset zingué d’hiver des doudounes métropoles

    Mes chaussures m’entraînent les pieds dans de nouvelles feuilles blanches que je remplis en marchant

    Des platanes sycomores en érables d’été indien

    La sarabande froufrou des mille couleurs flamboyantes

    Les croques en jambe du grand cric qui croque l’âme végétale des feuilles, toutes mortes.

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  • En pleurer & en rire

    Allongé sur ma canopée

    Je regarde le grand écran du soleil levant

    La suite bergamasque de l'aube Karib

    Quelques accords de verre qui tintent dans le pastel matin

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  • فش فش Mémoire

    Indes Françaises de l’Ouest. 20 juillet 2024.

    Il est 3 verres de Lekouz moins une Lézarde à l’apéro Carib’ de la varangue Corsair’.

    Désertée comme une île au trésor.

    Avec son butin de souvenirs fantômes qui trainent leurs chaines immatérielles sur le ponton.

    La jambe de bois sur une coco, et coco aussi sur l’épaule, le volatile pas la coque. 

    Lui et moi on sirote un vieux rhum de derrière les magots. Aussi sec !

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  • Le Mal Effet

    Il est 3 verres de rhum moins quelques centilitres au cul sec du verre digestif.

    La route s’insinue au fil des pneus entre les graminées sauvages qui traversent la route dans la lumière des phares.

    A moins que ce soit l’inverse, on est peut-être parti dans le décor.

    Va savoir.

    En tout cas il est beau le décor. Même à l’envers, même de nuit, même noir.

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  • Panoramatafia

    07 juin 2024.

    Nous sommes les Saintes moins le quart du temps

    Qu'il faut pour le dire à la pendule du Val Ferry des iles

    On a accroché les clés du ch'val de fer 

    Au mousqueton du sac rando en toile de voile

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  • L' heure d'écrit

    Ciel sépia, brume de sable, juin Gwada.

    80% d'humidité, 32 degrés ambiants, 45 ressentis.

    Moins que mon âge mais quand même.

    L'air sue la peau, sans contrpèterie.

    Il y colle et coule le tissu.

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  • 57 Réalités Rêvées

    Il est août moins trois mois au cadran solaire du sablier des plages

    Dans les caisses du retour on met à jours passés

    Le compte à rebours des souvenirs

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  • Fratineto d'El Nino

    Il est une heure improbable au calendrier papier de la déco murale

    Qui de toute façon n'indique pas l'heure.

    On rassemble ses idées éparses pillées par la nuit

    Etaaalé devant un caaafé allooongé, noir comme la face cachée de la lune.

    Sauf que lui on le voit, et on le boit.

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  • La Direction de notre Vie

    25 avril 2024.

    Il est la demie passée au cadran centenaire d'une vie qui file.

    On a mis le temps de rien sur pause pour le prendre et suspendre son vol.

    Et puis sans le perdre, on s'est évadé.

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  • Les Oiseaux Beaux de l'Air

    On a sabordé le sentier de la pointe Laborde

    Aux abords de l’anse sans âge du même nom

    Encore une sale histoire de corsaire moco

    Dégringolant la caille du Trou à Man Lwi

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  • Cowboy de chauffard

    Plumes écarlates aux cheveux des buissons
    Peinture de guerre au nez de l'horizon
    L'indien de l'été immisce le vert
    De couleurs comanches en attendant l'hiver
    La peau rouge impassible de l'automne cheyenne
    Au ban de la route où l'homme blanc s'enchaine
    Cravachant la tôle de sa monture de fer
    La ruée vers l'Est des pneus dans les ornières
    En grise file indienne de chariots métalliques
    Passe en aboyant la caravane mécanique
    Espérant l'étoile de shérif en zinc
    Pour faire joli sur la carlingue
    Cowboy de chauffard vas-y accélère
    Bluff encore une fois ta vie au poker
    Ca passe ou ça casse, c'est face ou pile
    Collé au chariot de métal devant toi dans la file
    Appel de phare, cligno, ne pas perdre la face
    Appuie, fonce, dépasse, et trépasse
    Cette douce odeur n'est pas celle de la poudre
    C'est le sapin embrassé en coup de foudre
    La route dans le virage suivant t'a fait boire le bouillon,
    Le bol de goudron mérité. Tu n'auras pas la toison.
    Apanage des Apaches, Mohican, des Hurons
    Ces plumes écarlates aux cheveux des buissons.

  • Mort Baltique

    Belle mais austère cité que cette Lubeck germaine.

    On imaginerait bien quelque bubonique malandrin vous estourbir les bourses et vous dilapider la vie sous les colombages rutilant de ces ruelles faméliques.
    Au prétexte de quelques piécettes usées, la carcasse édentée et courbée sous sa bosse se glisse et s'accroche aux basques indifférentes qui passent.
    Sa revanche frappe le dos tourné. La lame glisse des loques de manche effilochée et s'immisce en coup sec entre jambon et côtelettes, dilacérant l'échine, sectionnant périnée.
    Dépecé , bouche bée, traits déformés, cri étouffé d'un bâillon que tient une main en haillon, l'autre crispée sur le métal rouillé de l'instrument boucher.
    Désossé de la moelle aux pieds. L'argent, en même temps que la vie, est ôté et s'écoule.
    Naît une nappe pourpre de sang mélangé aux embruns salés.
    Sur les pavés grossiers de ces impasses humides, une mort effilée tapine l'égaré à gorge déployée.

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  • Café métis

    Entre guitare et kora

    Clairs accords pianos et country roots harmonica

    En tête à tête avec un soleil levant de plus

    La lumière rasante dansante sur la peau ébouriffée

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  • Samaras Calibishie

    J'ai posé mes samaras dans le sable Calibishie de Baptist Bay

    Mi blanc mi noir, comme une côte Est de frangine indies

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  • Pointe sable de Bar

    Dans décennie de ça

    Quand de retour continent

    On souviendra Gwada

    Je reverrai l'anse Gris-Gris

    Celle des marabouts pêcheurs de pélicans

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  • Adan dot Soley

    5h15 au compteur en plastoc du fil à la patte

    22 degrés au mercure en toque du carrosse de fer

    On va faire la peau à tous ces suppôts d'hydrocarbure civilisé

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