Blog
-
Encore fallait-il le savoir...
- Par arcimboldodejuin
- Le 19/08/2025
Les bulles de la cafetière gazouillent que le café est prêt
Une vapeur arabica s’en échappe et embaume la terrasse conifère
Entre Viso et Font Sancte
Piémont et Provence
Au dessus de la p’tite table teck du p’tit dej une p’tite abeille me fixe en vol stationnaire au dessus du beurre
Sourcils froncés
-
Le présage guano
- Par arcimboldodejuin
- Le 12/08/2025
Tu prends quelques mots que tu laisses mariner
De vagues idées de bois flotté
Quelques sensations floues naufragées
Un rien d’impression imprécise
Une onde graminée
Un zeste solaire
Une once d’indigo ciel
-
Le Fou Coucou Cembro
- Par arcimboldodejuin
- Le 08/06/2025
Quand je serai guitariste rabougri de la trogne
Racorni comme une vieille paume du bout de ses doigts
J’irai banjo dos, grimper l’alpage une dernière fois
M’assoir tailleur aux quatre vents
Entre Edelweiss et Lavandin
Tête asphodèle, pieds paturins
-
A la santé des migrateurs
- Par arcimboldodejuin
- Le 31/03/2025
On a troqué le saoul d’un rhum cascade de jungle
Contre une belle onde torrent des minéraux
Changé l’alkol créole
Pour un fol aperol
-
Patriote, simplement
- Par arcimboldodejuin
- Le 28/01/2025
Il est vingt-cinq années plus tard
Au gousset deux fois millénaire
Du sable qui glisse entre les doigts de la chrétienté
Grains microscopiques qui frottent l’épiderme en coulant dans ma sablière
Le peeling du temps sans effet sur les rides
Seulement sur les souvenirs
Je ne pourrai jamais oublier que je suis né dans un pays bleu.
-
Santa moins vingt-quatre
- Par arcimboldodejuin
- Le 24/12/2024
Il est santa moins vingt-quatre au calendrier de l'avent des steppes de l'Est
Dans les chaumières de chrétienté, les cent tons des cohortes terre cuite
La transhumance argile des santons de Provence.
L'effluve boisée des sapins de forêt quand ils ne sont pas mélèze
La senteur balsamique de sang résine du pin cembro qui sent si bon
Tandis que le feu craque et lance ses pignes ardentes aux âtres des foyers rougeoyants
Feu d'artifice bien réel des veillées festives
-
Feuilles Mortes
- Par arcimboldodejuin
- Le 10/11/2024
Il est dix sept heures soixante quinze au gousset zingué d’hiver des doudounes métropoles
Mes chaussures m’entraînent les pieds dans de nouvelles feuilles blanches que je remplis en marchant
Des platanes sycomores en érables d’été indien
La sarabande froufrou des mille couleurs flamboyantes
Les croques en jambe du grand cric qui croque l’âme végétale des feuilles, toutes mortes.