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Arcimboldodejuin

Blog

  • Les Oiseaux Beaux de l'Air

    On a sabordé le sentier de la pointe Laborde

    Aux abords de l’anse sans âge du même nom

    Encore une sale histoire de corsaire moco

    Dégringolant la caille du Trou à Man Lwi

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  • Cowboy de chauffard

    Plumes écarlates aux cheveux des buissons
    Peinture de guerre au nez de l'horizon
    L'indien de l'été immisce le vert
    De couleurs comanches en attendant l'hiver
    La peau rouge impassible de l'automne cheyenne
    Au ban de la route où l'homme blanc s'enchaine
    Cravachant la tôle de sa monture de fer
    La ruée vers l'Est des pneus dans les ornières
    En grise file indienne de chariots métalliques
    Passe en aboyant la caravane mécanique
    Espérant l'étoile de shérif en zinc
    Pour faire joli sur la carlingue
    Cowboy de chauffard vas-y accélère
    Bluff encore une fois ta vie au poker
    Ca passe ou ça casse, c'est face ou pile
    Collé au chariot de métal devant toi dans la file
    Appel de phare, cligno, ne pas perdre la face
    Appuie, fonce, dépasse, et trépasse
    Cette douce odeur n'est pas celle de la poudre
    C'est le sapin embrassé en coup de foudre
    La route dans le virage suivant t'a fait boire le bouillon,
    Le bol de goudron mérité. Tu n'auras pas la toison.
    Apanage des Apaches, Mohican, des Hurons
    Ces plumes écarlates aux cheveux des buissons.

  • Mort Baltique

    Belle mais austère cité que cette Lubeck germaine.

    On imaginerait bien quelque bubonique malandrin vous estourbir les bourses et vous dilapider la vie sous les colombages rutilant de ces ruelles faméliques.
    Au prétexte de quelques piécettes usées, la carcasse édentée et courbée sous sa bosse se glisse et s'accroche aux basques indifférentes qui passent.
    Sa revanche frappe le dos tourné. La lame glisse des loques de manche effilochée et s'immisce en coup sec entre jambon et côtelettes, dilacérant l'échine, sectionnant périnée.
    Dépecé , bouche bée, traits déformés, cri étouffé d'un bâillon que tient une main en haillon, l'autre crispée sur le métal rouillé de l'instrument boucher.
    Désossé de la moelle aux pieds. L'argent, en même temps que la vie, est ôté et s'écoule.
    Naît une nappe pourpre de sang mélangé aux embruns salés.
    Sur les pavés grossiers de ces impasses humides, une mort effilée tapine l'égaré à gorge déployée.

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  • Café métis

    Entre guitare et kora

    Clairs accords pianos et country roots harmonica

    En tête à tête avec un soleil levant de plus

    La lumière rasante dansante sur la peau ébouriffée

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  • Samaras Calibishie

    J'ai posé mes samaras dans le sable Calibishie de Baptist Bay

    Mi blanc mi noir, comme une côte Est de frangine indies

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  • Pointe sable de Bar

    Dans décennie de ça

    Quand de retour continent

    On souviendra Gwada

    Je reverrai l'anse Gris-Gris

    Celle des marabouts pêcheurs de pélicans

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  • Adan dot Soley

    5h15 au compteur en plastoc du fil à la patte

    22 degrés au mercure en toque du carrosse de fer

    On va faire la peau à tous ces suppôts d'hydrocarbure civilisé

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  • Le Gardien d'Epitaphe

    Des monuments bien propres

    Pour des morts pas si blancs

    Contraste détonnant de ces stèles écarlates

    L'éclair mémoire d'une foudre calcaire

    Qu'incendie un caniard tropique à midi

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