Arcimboldodejuin

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  • Panoramatafia

    07 juin 2024.

    Nous sommes les Saintes moins le quart du temps

    Qu'il faut pour le dire à la pendule du Val Ferry des iles

    On a accroché les clés du ch'val de fer 

    Au mousqueton du sac rando en toile de voile

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  • L' heure d'écrit

    Ciel sépia, brume de sable, juin Gwada.

    80% d'humidité, 32 degrés ambiants, 45 ressentis.

    Moins que mon âge mais quand même.

    L'air sue la peau, sans contrpèterie.

    Il y colle et coule le tissu.

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  • 57 Réalités Rêvées

    Il est août moins trois mois au cadran solaire du sablier des plages

    Dans les caisses du retour on met à jours passés

    Le compte à rebours des souvenirs

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  • Fratineto d'El Nino

    Il est une heure improbable au calendrier papier de la déco murale

    Qui de toute façon n'indique pas l'heure.

    On rassemble ses idées éparses pillées par la nuit

    Etaaalé devant un caaafé allooongé, noir comme la face cachée de la lune.

    Sauf que lui on le voit, et on le boit.

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  • La Direction de notre Vie

    25 avril 2024.

    Il est la demie passée au cadran centenaire d'une vie qui file.

    On a mis le temps de rien sur pause pour le prendre et suspendre son vol.

    Et puis sans le perdre, on s'est évadé.

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  • Les Oiseaux Beaux de l'Air

    On a sabordé le sentier de la pointe Laborde

    Aux abords de l’anse sans âge du même nom

    Encore une sale histoire de corsaire moco

    Dégringolant la caille du Trou à Man Lwi

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  • Cowboy de chauffard

    Plumes écarlates aux cheveux des buissons
    Peinture de guerre au nez de l'horizon
    L'indien de l'été immisce le vert
    De couleurs comanches en attendant l'hiver
    La peau rouge impassible de l'automne cheyenne
    Au ban de la route où l'homme blanc s'enchaine
    Cravachant la tôle de sa monture de fer
    La ruée vers l'Est des pneus dans les ornières
    En grise file indienne de chariots métalliques
    Passe en aboyant la caravane mécanique
    Espérant l'étoile de shérif en zinc
    Pour faire joli sur la carlingue
    Cowboy de chauffard vas-y accélère
    Bluff encore une fois ta vie au poker
    Ca passe ou ça casse, c'est face ou pile
    Collé au chariot de métal devant toi dans la file
    Appel de phare, cligno, ne pas perdre la face
    Appuie, fonce, dépasse, et trépasse
    Cette douce odeur n'est pas celle de la poudre
    C'est le sapin embrassé en coup de foudre
    La route dans le virage suivant t'a fait boire le bouillon,
    Le bol de goudron mérité. Tu n'auras pas la toison.
    Apanage des Apaches, Mohican, des Hurons
    Ces plumes écarlates aux cheveux des buissons.

  • Mort Baltique

    Belle mais austère cité que cette Lubeck germaine.

    On imaginerait bien quelque bubonique malandrin vous estourbir les bourses et vous dilapider la vie sous les colombages rutilant de ces ruelles faméliques.
    Au prétexte de quelques piécettes usées, la carcasse édentée et courbée sous sa bosse se glisse et s'accroche aux basques indifférentes qui passent.
    Sa revanche frappe le dos tourné. La lame glisse des loques de manche effilochée et s'immisce en coup sec entre jambon et côtelettes, dilacérant l'échine, sectionnant périnée.
    Dépecé , bouche bée, traits déformés, cri étouffé d'un bâillon que tient une main en haillon, l'autre crispée sur le métal rouillé de l'instrument boucher.
    Désossé de la moelle aux pieds. L'argent, en même temps que la vie, est ôté et s'écoule.
    Naît une nappe pourpre de sang mélangé aux embruns salés.
    Sur les pavés grossiers de ces impasses humides, une mort effilée tapine l'égaré à gorge déployée.

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