Blog
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Panoramatafia
- Par arcimboldodejuin
- Le 09/06/2024
07 juin 2024.
Nous sommes les Saintes moins le quart du temps
Qu'il faut pour le dire à la pendule du Val Ferry des iles
On a accroché les clés du ch'val de fer
Au mousqueton du sac rando en toile de voile
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L' heure d'écrit
- Par arcimboldodejuin
- Le 01/06/2024
Ciel sépia, brume de sable, juin Gwada.
80% d'humidité, 32 degrés ambiants, 45 ressentis.
Moins que mon âge mais quand même.
L'air sue la peau, sans contrpèterie.
Il y colle et coule le tissu.
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57 Réalités Rêvées
- Par arcimboldodejuin
- Le 19/05/2024
Il est août moins trois mois au cadran solaire du sablier des plages
Dans les caisses du retour on met à jours passés
Le compte à rebours des souvenirs
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Fratineto d'El Nino
- Par arcimboldodejuin
- Le 10/05/2024
Il est une heure improbable au calendrier papier de la déco murale
Qui de toute façon n'indique pas l'heure.
On rassemble ses idées éparses pillées par la nuit
Etaaalé devant un caaafé allooongé, noir comme la face cachée de la lune.
Sauf que lui on le voit, et on le boit.
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La Direction de notre Vie
- Par arcimboldodejuin
- Le 02/05/2024
25 avril 2024.
Il est la demie passée au cadran centenaire d'une vie qui file.
On a mis le temps de rien sur pause pour le prendre et suspendre son vol.
Et puis sans le perdre, on s'est évadé.
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Les Oiseaux Beaux de l'Air
- Par arcimboldodejuin
- Le 27/04/2024
On a sabordé le sentier de la pointe Laborde
Aux abords de l’anse sans âge du même nom
Encore une sale histoire de corsaire moco
Dégringolant la caille du Trou à Man Lwi
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Cowboy de chauffard
- Par arcimboldodejuin
- Le 18/04/2024
Plumes écarlates aux cheveux des buissons
Peinture de guerre au nez de l'horizon
L'indien de l'été immisce le vert
De couleurs comanches en attendant l'hiver
La peau rouge impassible de l'automne cheyenne
Au ban de la route où l'homme blanc s'enchaine
Cravachant la tôle de sa monture de fer
La ruée vers l'Est des pneus dans les ornières
En grise file indienne de chariots métalliques
Passe en aboyant la caravane mécanique
Espérant l'étoile de shérif en zinc
Pour faire joli sur la carlingue
Cowboy de chauffard vas-y accélère
Bluff encore une fois ta vie au poker
Ca passe ou ça casse, c'est face ou pile
Collé au chariot de métal devant toi dans la file
Appel de phare, cligno, ne pas perdre la face
Appuie, fonce, dépasse, et trépasse
Cette douce odeur n'est pas celle de la poudre
C'est le sapin embrassé en coup de foudre
La route dans le virage suivant t'a fait boire le bouillon,
Le bol de goudron mérité. Tu n'auras pas la toison.
Apanage des Apaches, Mohican, des Hurons
Ces plumes écarlates aux cheveux des buissons. -
Mort Baltique
- Par arcimboldodejuin
- Le 18/04/2024
Belle mais austère cité que cette Lubeck germaine.
On imaginerait bien quelque bubonique malandrin vous estourbir les bourses et vous dilapider la vie sous les colombages rutilant de ces ruelles faméliques.
Au prétexte de quelques piécettes usées, la carcasse édentée et courbée sous sa bosse se glisse et s'accroche aux basques indifférentes qui passent.
Sa revanche frappe le dos tourné. La lame glisse des loques de manche effilochée et s'immisce en coup sec entre jambon et côtelettes, dilacérant l'échine, sectionnant périnée.
Dépecé , bouche bée, traits déformés, cri étouffé d'un bâillon que tient une main en haillon, l'autre crispée sur le métal rouillé de l'instrument boucher.
Désossé de la moelle aux pieds. L'argent, en même temps que la vie, est ôté et s'écoule.
Naît une nappe pourpre de sang mélangé aux embruns salés.
Sur les pavés grossiers de ces impasses humides, une mort effilée tapine l'égaré à gorge déployée.